Management : vers la fin de l’autorité verticale ?
- Rim Bensouissi
- 7 avr.
- 1 min de lecture

Les cas d’insubordination se multiplient au sein des entreprises, traduisant une évolution profonde du rapport à l’autorité. Faut-il y voir un refus croissant d’être managé ?
Si aucune donnée chiffrée ne permet de confirmer cette tendance, de nombreux managers observent une hausse des contestations, des objections face aux décisions, voire un rejet pur et simple des directives. Selon Christophe Nguyen, psychologue du travail, ce phénomène est de plus en plus remonté par les entreprises.
Une question générationnelle ?
Les moins de 30 ans, majoritairement issus des générations Y et Z, semblent en première ligne. Attachés à la recherche de sens, à l’équilibre vie pro/vie perso et à des valeurs comme l’égalité ou la transparence, ils privilégient les relations horizontales au management vertical. Ils n’hésitent pas à remettre en question certaines décisions, notamment lorsque celles-ci entrent en contradiction avec leurs principes personnels ou environnementaux.
Mais cette posture ne relève pas uniquement d’un effet générationnel.
Une transformation sociétale plus large
Selon Bertrand Martinot, économiste et spécialiste de l’emploi, l’individualisme croissant redéfinit le rapport à l’autorité dans son ensemble. L’autonomie, le libre-arbitre et la personnalisation des parcours prennent le pas sur les modèles collectifs et hiérarchiques traditionnels.
Dans ce contexte, les entreprises doivent repenser leur style de management : plus collaboratif, plus à l’écoute, et mieux aligné avec les attentes d’une main-d’œuvre en quête de sens et de considération.
Un défi majeur pour les recruteurs et les RH, qui devront accompagner cette évolution culturelle sans perdre de vue la performance collective et les objectifs organisationnels.
Article en collaboration avec notre partenaire ReKrute.com